A trois semaines des législatives israéliennes, Moshé Feiglin se montre particulièrement actif. Dans la même journée, le candidat de l’aile droite du Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahu, est interpellé sur l’esplanade des Mosquées, le mont du Temple à Jérusalem-Est, pour tentative de prière. Et quelques heures plus tard, lors d’un meeting politique, il propose d’annexer la Cisjordanie.
Moshé Feiglin va plus loin. Il suggère purement et simplement un transfert des Palestiniens. « Il faut donner à chaque famille un demi-million de dollars pour encourager l’émigration », propose-t-il.
Mais il n’est pas seul : lors de cette réunion, un ministre du Likoud Yuli Edelstien a apporté son soutien au projet d’annexion. Et le chef de la coalition gouvernementale, le député Zeev Elkin, a proposé d’opter pour la technique du « salami » : annexer les Territoires palestiniens par petits morceaux.
Profil bas
Dans l’entourage du Premier ministre, on garde le profil bas sur cette réunion. Réaction de Tzipi Livni, candidate de l’opposition : « Cette fois le Likoud a fait tomber les masques et montre son vrai visage, celui d’un parti d’extrême droite qui mènera le sionisme tout droit à la ruine ».
Explication du quotidien Haaretz : « En un mois dans les sondages, le Likoud a perdu cinq sièges au profit des partis ultranationalistes. » La poussée de l’aile droite de son parti n’est donc pas pour déplaire à Benyamin Netanyahu.